Emergence de nouvelles concurrences, ère du big data, promesses d’intelligence artificielle, plateformes technologiques transmédia, effacement progressif des frontières entre les différents métiers de la production, de la création et de la distribution, nouvelles attentes et approches des publics. La révolution numérique n’a pas seulement bouleversé la circulation de l’information, elle a aussi transformé son rôle culturel et social. A l’ère de la désinformation globale, les nouvelles générations délaissent l’offre des médias traditionnels pour de nouveaux médias sociaux. Les grands médias historiques sont en risque de disparition et des questions les obsèdent : 

Les journalistes de demain feront-ils le même métier? Comment se réinventer ? Qui consomme quoi, et sur quel support quels types de contenus ? A quoi ressemblera le média du futur? Comment rester pertinent et garder la confiance du public ? 

Les difficultés mentionnées sont bien réelles, mais c’est souvent en temps de crise que les initiatives les plus  innovantes et créatives émergent. Qu’il s’agisse d’encourager l’éducation aux médias ou encore d’en repenser les modèles  économiques. 

Autour de ce fil rouge, plusieurs personnalités (journalistes, chercheurs, entrepreneurs) ont répondu à mes interrogations sur ce que sera l’avenir de ce métier secoué par la révolution technologique. Certains sont optimistes, d’autres apocalyptiques. Pour comprendre et analyser les évolutions des médias, je me suis aidée de plusieurs ouvrages et travaux existants*. Il s'agit d’un travail réalisé dans le cadre d’un examen de fin d’année pour l’école de journalisme Narratiiv.